La vie politique tunisienne
se complique chaque un peu plus. Les évènements se succèdent en prenant à
chaque fois une ampleur de plus en plus grave voire dramatique. Le pic de cette
complication est survenu vendredi 14 Septembre dernier avec l’assaut de
l’ambassade américaine à Tunis par des salafistes-jihadites. Cet évènement
majeur a provoqué une fissuration dans la Troïka au pouvoir et même dans le
parti islamiste. Ce séisme a mis en relief la mainmise d’une seule personne sur
les rouages de l’Etat. Tout le monde obéissait à ce gourou. Qui doit payer la
facture de ce désordre ? Le gourou se sacrifie-t-il pour sauver son
mouvement en passant rapidement l’autorité à l’homme du double langage ?
Kardaoui, le gourou en chef, sauve-t-il
son dauphin en lui offrant une place dans son clergé ? L’avenir proche
nous le dira !
La scène politique tunisienne
n’est nullement isolée des interférences internationales et surtout israéliennes.
J’ai une conviction profonde que tous les évènements de la
région arabe, depuis 20 mois, sont l’œuvre israélo-américaine afin d’installer
des régimes fragiles qui accepteraient la reconnaissance rapide d’Israël et
surtout l’ouverture des marchés de ces
pays aux produits, services et entreprises israéliennes. Ennahdha a trainé
longtemps pour amorcer la reconnaissance d’Israël d’où la colère de ce
dernier : l’assaut de l’ambassade américaine est l’œuvre du Mossad avec
des éléments jihadistes et les voyous mafieux de Ben Ali. C’est le coup de
grâce qui a mis fin au rêve du président des présidents et ses acolytes.
MBJ,
sera certainement promu président. Il fera tout pour convaincre la classe
politique de l’urgence de la reconnaissance du l’Etat sioniste afin d’éviter à
la Tunisie la déstabilisation voire somalisation. Cet Etat voyou est décidé
d’aller trop loin avec les régimes qui n’acceptent pas de normaliser avec lui.
Cet Etat est encouragé par ses alliés américains et européens pour mettre en
place une feuille route systémique faisant des Etats arabes des satellites
israéliennes.
Les dés sont jetés et le parti islamiste
doit plier bagage rapidement avant que la situation ne pourrisse. Sinon, il
subira le même sort que le RDC de Ben Ali ! Ennahdha fera-elle volte face
en acceptant les diktats israéliens pour sortir de ce guet-apens. Il ne lui reste que quelques jours
pour prendre une telle décision, option de tous les dangers.
Pour tout dire, le drame tunisien prend son
origine de l’arrogance sioniste qui veut asseoir sa suprématie sur toute la
région arabe : les pays golfiques et ses satellites sont déjà sous la
coupe israélienne. La Syrie et certainement l’Algérie refusent cette pax
sioniste humiliante et inacceptable. La Tunisie qui a joué un jeu trouble
depuis le 14 janvier se trouve dans une situation de flou et de désordre car
elle est dans une posture de ni-ni, positionnement dangereux qui pourrait détruire
l’Etat tunisien et installer le chaos dans le pays. Cette stratégie ne peut
être que celle du gourou qui cherche à installer un Emirat obéissant à ses
ordres et façonnée par ses fantasmes.
Les fausses révolutions Arabes conçues et mises en scène par
l’appareil de propagande sioniste et les snipers du Mossad ont un seul et
unique objectif est celui de mettre en place l'inacceptable projet du Grand
Moyen Orient au profit d'Israël avec une option d’une recolonisation et la mise sous tutelle des
peuples Maghrébins.
Sommes-nous capables de résoudre cette quadrature du cercle
et sortir notre pays de l' œil du cyclone ? Il faudrait réveiller
Bourguiba ou favoriser l’émergence d’un nouveau Homme d’Etat pragmatique, capable
de sauver notre pays et l'amener à bon port.
Mustapha STAMBOULI