L’Afrique du Nord est soumise depuis deux ans à une
déstabilisation systémique pour fragiliser voire détruire les Etats républicains
et leurs institutions.
La Tunisie, premier pays à subir cette agression par une
série d’actes : la suppression de la Constitution de 1959, manipulation des
élections à travers des instruments divers allant du code électoral au
financement de la campagne des islamistes, la réactivation de la Mosquée
Zitouna, les assassinats politiques, les attaques de Chaambi et ailleurs et
aujourd’hui, la désobéissance civile par les salafistes qui refusent de
respecter les lois de la République.
La Libye s’est transformée en somaliland grâce à l’agression
de l’OTAN appuyée par Al Caïda. Le peu d’Etat dans ce pays a complètement
disparu. La Libye est appelée à jouer le rôle de la Somalie dans les prochaines
décennies pour « garantir » la déstabilisation de la région arabe et de l’Afrique.
L’Egypte s’est marginalisée après le pourri printemps arabe et
est devenue un petit pays malgré ses 100
millions d’habitants. Ce pays reste à la merci de l’Etat sioniste qui cherche
la bonne occasion pour récupérer le Sinaï.
Tous ces complots visent à anéantir les Etats-Nation pour les remplacer par
des émirats téléguidés par les nouveaux colonisateurs-délégués installés dans
le golfe persique.
Le constat est clair : les arabes cherchent de nouveau
à occuper l’Afrique du Nord, non pas pour réislamiser cette région comme ils le
prétendent mais cette fois-ci pour mettre la main sur toutes les richesses de
ces pays : pétrole, gaz, infrastructures hôtelières, industrielles et de
service (électricité, gaz, eau, téléphonie, banques et la liste est longue …).
A côté de l’accaparement de nos richesses, ces arabes voudraient créer un
désert intellectuel dans nos pays en imposant l’enseignement religieux, acte ouvrant
l’Afrique du Nord aux pratiques réactionnaires des imams et des commerçants de
la religion.
Si les peuples d’Afrique du Nord demeurent sur la défensive,
ils perdront la guerre menée contre eux par ces barbares salafistes-jihadistes
d’obédience wahhabite. Nos ennemis
disposent de tous les moyens matériels et idéologiques pour nous mettre en
difficulté et anéantir plus d’un demi-siècle de progrès et d’ouverture sur le
monde.
Seule
une riposte systémique de notre part pourrait mettre fin à cette agression
lâche et coloniale.
Tous ceux qui croient que seule la démocratie pourrait nous
sortir de ce guet-apens se trompent lourdement. Les islamistes feront tout pour
faire passer le projet arabo-islamo-wahhabite à petites doses et à fortes doses
au besoin.
L’Afrique du Nord n’a pas de problème avec son islam. Nous
rejetons le retour à l’archaïsme et
à la violence religieuse de tout genre.
La Tunisie est la première étape de ce complot. La Tunisie
n’a ni un Bachard Al Assad ni un Hizballah pour barrer la route à cette
internationale jihadiste. Tunisiens, tunisiennes réveillez-vous, notre pays est
réellement menacé. Si vous ne réagissez pas immédiatement, vous aurez soit un
régime type « taliban » soit la présence massive américaine. A vous de choisir…
Personne ne dénonce les donneurs d’ordre et les
bailleurs de fonds de cette masse soit-disant salafiste. Pourquoi la classe
politique républicaine se force-t-elle à jouer à l'autruche en refusant de
condamner les pays golfiques qui financent cette horde de traitres qui visent
la déstabilisation de l’Etat tunisien et de
ses institutions. Bourguiba aurait riposté énergiquement à ces
ingérences étrangères en attaquant ces pays devant le Conseil de sécurité et il
aurait obtenu gain de cause.
Mustapha STAMBOULI