Monsieur le Président,
Chaque année, lors de la célébration de la fête de la République, nous
réaffirmons ensemble notre engagement envers les valeurs fondamentales qui ont
permis à notre nation de se libérer du joug de la colonisation et d’établir ses
institutions démocratiques. La République, fondée sur les principes d’égalité,
de liberté, de fraternité, a été proclamée en 1957, marquant le début d’une
nouvelle ère pour la Tunisie.
Depuis cette date, notre pays a connu des avancées significatives :
l’indépendance, la modernisation sociale, l’accession à la souveraineté
nationale. Bourguiba et ses successeurs ont œuvré pour bâtir une nation libre,
progressiste et ambitieuse. Cependant, en dépit de ces efforts, la réalité
quotidienne de nos citoyens montre encore de profondes inégalités, des écarts
de revenus qui mettent à mal l’idéal d’une société juste et solidaire.
En ce moment critique, il est urgent de poser un regard sincère sur notre
parcours et d’identifier les leviers pour donner un nouveau souffle à notre
République. Il ne s’agit pas seulement de célébrer, mais aussi de préserver et
de renforcer la cohésion nationale en portant des mesures concrètes face aux
défis socio-économiques.
Je vous propose donc une réforme audacieuse mais essentielle : fixer le salaire
minimum (SMIG) à 1 000 dinars, et limiter le salaire maximum à 5 000 dinars.
Une mesure forte, simple, et nécessaire pour instaurer une véritable justice
dans la répartition des richesses, réduire les inégalités, et renforcer
l’esprit de fraternité qui doit demeurer le socle de notre République.
En œuvrant ensemble à cette réforme, nous ferons un pas décisif vers une
société plus équilibrée, plus solidaire, et fidèle aux principes qui forgent
notre identité nationale.
Vive la République, vive la Tunisie !
Mustapha STAMBOULI, 25/07/2025
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