Le 6 juin 2011, nous avons adressé à Béji Caïd Essebsi une lettre intitulée « sauvonsla République » dans laquelle nous lui avons demandé en particulier ceci :
« En tant que fils spirituel
de Bourguiba et eu égard à votre parcours et votre engagement, ne pourriez-vous
pas prendre l’initiative de rassembler dans un front uni toutes les
sensibilités républicaines et progressistes, contribuant ainsi à l’émergence d’un
courant politique puissant, convaincu, capable de résister aux courants
politiques cherchant à balayer à jamais de notre mémoire collective Tahar
Haddad, Abou Kacem Chebbi, Farhat Hached et tant d’autres figures ayant
participé à la construction de la Nation tunisienne ainsi que la route du
progrès et l’espérance démocratique amorcées par la Révolution. »
La concrétisation de ce vœu vient d’être annoncée : cinq partis (Nidaa Tounès, Al Jamhouri, El Masser, Parti socialiste et Parti du Travail Patriotique et Démocratique) projettent de construire une coalition sous forme d’un front uni sous l’appellation « Union pour la Tunisie ». Cette plateforme de rassemblement de presque toutes les forces vives de l’opposition vise à renforcer sa crédibilité et son efficience auprès de la masse populaire. Cette plateforme politique doit militer pour mettre en place une nouvelle Transition acceptée par tous les tunisiens et tunisiennes. Ce Front doit prendre l’initiative d’une conférence nationale souveraine afin de sortir du blocage institutionnel actuel et d’éviter au pays des errements inutiles.
La concrétisation de ce vœu vient d’être annoncée : cinq partis (Nidaa Tounès, Al Jamhouri, El Masser, Parti socialiste et Parti du Travail Patriotique et Démocratique) projettent de construire une coalition sous forme d’un front uni sous l’appellation « Union pour la Tunisie ». Cette plateforme de rassemblement de presque toutes les forces vives de l’opposition vise à renforcer sa crédibilité et son efficience auprès de la masse populaire. Cette plateforme politique doit militer pour mettre en place une nouvelle Transition acceptée par tous les tunisiens et tunisiennes. Ce Front doit prendre l’initiative d’une conférence nationale souveraine afin de sortir du blocage institutionnel actuel et d’éviter au pays des errements inutiles.
Nous appuyons bien entendu cet acte
courageux qui rétablit le rapport de force politique dans le pays. Ceci permettra
au courant moderniste d’affronter ses adversaires sans complexe avec de fortes
chances de gagner les prochaines élections afin de diriger le pays pour ramener
la paix sociale et le reconstruire par
la création massive d’emplois et la réduction de la pauvreté et de l’exclusion.
Le nouveau parti UPT ne doit pas oublier
que son succès sera lié à sa capacité de favoriser la démocratie interne pour la
désignation des structures du parti à tous les niveaux, de concevoir une
organisation basée sur la décentralisation et surtout ne pas entraver l’émergence
des courants politiques afin d’enrichir le débat interne et ne pas s’enliser
dans la pensée unique ou la fabrication artificielle du consensus.
La plateforme politique et les
références idéologiques de ce nouveau front doivent faire l’objet d’une large
consultation interne et d’un débat approfondi pour éviter les malentendus et la
scission en cours de route ou après la prise du pouvoir.
Il est urgent de s’atteler à la
rédaction d’un programme commun synthétisant les grands chantiers que compte
réaliser ce front une fois élu démocratiquement. A notre avis, ce programme
devrait s’articuler autour de la décentralisation administrative et du développement.
L’assainissement des caisses de retraite représente une urgence nationale afin d’empêcher la
banqueroute du système. Si ce dossier
est négligé, toute l’économie du pays en souffrira, ce qui aggravera l’exclusion et la pauvreté. Un débat
sur la Caisse générale de Compensation s’impose car le maintien de celle-ci en
l’état handicape le développement du pays et renforce les distorsions en
matière de consommation.