Le drame du vendredi noir marquera pour longtemps les esprits et les mémoires des Tunisiens. Cet évènement met à nu la fragilité de la Tunisie. Une première dans
notre histoire contemporaine qu’une ambassade étrangère d’un pays ami soit
attaquée avec une telle violence et une telle haine par des barbares.
Les barbus ont franchi un
nouveau palier de rancœur. Ces actes horribles dénotent que ces énergumènes
sont des incultes et ennemis de la modernité.
Résistons et unissons-nous contre
ces barbares intolérants et arriérés. Cette barbarie doit être condamnée par le
pouvoir et sans délai, autrement, nous le considérons comme complice.
Ces salafistes obscurantistes
décrédibilisent notre culture islamique et notre passé glorieux multiculturel.
Sachez que ces pourris sont à la solde du Mossad et manipulés par des intérêts
golfiques en cheville avec Israël.
Si le pouvoir politique refuse de
prendre ses responsabilités pour endiguer le danger salafiste avant qu'il
ne soit trop tard, c’est à l’Institution Militaire, garante de la République et
de ses institutions, de prendre l’initiative pour mettre fin à cet état
de gabegie et de guerre civile unilatérale.
Espérons que le peuple se réveille et
comprenne les objectifs réels de ces enfants du Mossad : la division et la
haine pour affaiblir l’Etat, démoraliser le peuple et instaurer un
pouvoir théocratique, c'est-à-dire confisquer toutes les libertés et faire des
femmes des esclaves et des hommes des abrutis. C’est ouvrir la porte à une
nouvelle colonisation qui aura pour but d’éradiquer l’Islam.
Aujourd'hui plus que jamais, il
convient de se demander : à qui profite cette gabegie ? La société civile
a le devoir de faire face à ce phénomène de la radicalisation et de
l’extrémisme religieux cherchant à anéantir la République et ses acquis.
La situation est extrêmement grave et exige une prise
de conscience collective pour sortir le pays de ce guet-apens ! Attendre
le 23 octobre prochain pour se pencher sur l’illégalité ou non des institutions
de la transition issue des élections du 23 octobre dernier est une faute
impardonnable.
Cet état de dégradation de la sécurité met le pays à deux doigts de
l’implosion. Compte tenu des conséquences graves qui découleront de cette
situation, nous appelons avec force à une refonte rapide et objective de la
feuille de route pour préserver ce qui reste de la République et nous éviter
une «somalisation» certaine de la Tunisie. Ce plan de sortie de crise pourrait se dérouler en quatre
temps :
(1) Compte tenu de l’échec du gouvernement, la
majorité actuelle n’a plus de légitimité morale et d’efficacité pour poursuivre
l’exercice du pouvoir. Il est donc obligatoire qu’une nouvelle majorité
s’organise autour d’un pôle centriste renforcé par les constituants du CPR et
d’Ettakatol pour diriger le pays, le temps de trouver une solution pérenne pour
la prochaine transition
(2) activation, sans délai, de la Constitution de 1959
pour installer de nouveau l’Etat de droit car la «petite constituante» n’est qu’une
compilation de textes contradictoires et incohérents,
(3) lancement par le
président de la République d’un processus de Conférence Nationale Souverainedes Forces vives de la Nation pour dégager une feuille de route consensuelle et
une nouvelle transition pour diriger le pays jusqu’aux prochaines élections
législatives et présidentielles,
(4) lancement d’une opération d’épuration de la
Tunisie de ces éléments salafistes et mafieux.
Sans la mise en œuvre rapide de cette feuille de route, la Tunisie sombrera
dans la violence et l’instabilité. En seront personnellement responsables les
trois présidents.
Mustapha STAMBOULI